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Le Vatican, le Saint-Siège et les Juifs

par Dr.Zeinab Abdelaziz
Professeur de civilisation Française

 

 

Ce qui reste de la Palestine !
Le Vatican, le plus petit État du monde (0,4 km2), sans peuple, rien que des fonctionnaires (!), est une sorte de garantie temporelle du pouvoir spirituel du pape qui se tient à la tête des deux institutions. Le Saint-Siège désigne le gouvernement de l’Église catholique universelle, à la tête d’1,2 milliard de fidèles à travers le monde. Mais quand un chef d’État rend visite au pape, il ne vient pas voir le monarque de la Cité du Vatican, mais le chef de l’Église catholique et du Saint-Siège. Ce ne sont donc que des astuces, en compensation des Etats pontificaux, pour que l’Eglise puisse maintenir les deux pouvoirs terrestre et spirituel. Ce qui lui permet d’inacceptables ingérences dans les affaires du monde.
Selon un communiqué du Saint-Siège, le lundi 2 décembre 2013 eut lieu la première visite de Netanyahou au pape François, « sous le signe de la lumière de la Fête de Hanoucca, avec pour thème principal la reprise des pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens en vue d’une solution juste et durable, dans le respect des droits des deux parties » précise l’énoncé !
Avant d’aborder ce sujet inqualifiable, tellement trompeur et rusé, il est intéressant pour celui qui l’ignore, de savoir ce que signifie cette fête des lumières, la Hanoucca, sous les hospices de laquelle le Vatican plaça cette visite : Les familles juives ne célébrant point Noël, et pour cause, fêtent la Hanoucca en décembre aussi, mais elle symbolise la résistance spirituelle du judaïsme à l’assimilation et la ré-inauguration du Temple. Un rejet très symbolique qui jure avec l’évangélisation du monde, que mène nettement le Vatican et qui insinue, en même temps, l’intronisation du Temple, qui jure aussi avec la dite évangélisation. Ce qui veut dire que le sieur Netanyahou vient s’imposer, la tête hautement placé, pour exiger de nouvelles concessions. Partant de là, c’est un cadre qui suinte le factice.
Il est vrai que le pape argentin est connu pour ses bons rapports avec le judaïsme, que Bergolio a été profondément et directement impliqué dans l’un des plus grands crime de la période d’après-guerre, la guerre de l’Argentine, menée par la junte militaire de 1976 à 1983, mais vite étouffé par les médias, que la dépendance du Vatican de l’Empire étasunien et des oligarchies nationales, est déjà largement critiquée, mais de là jusqu’à s’engager dans des positions pour « la reprise des pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens en vue d’une solution juste et durable, dans le respect des droits des deux parties », est une attitude plus qu’inqualifiable. Vu la double fonction qu’assume le pape, il n’est pas permis d’ignorer ou même de feindre ignorer, à ce point, la réalité vécue des événements dans lesquels il s’engage. Le pape ignore-t-il que Gaza périt et disparaît effectivement, comme la Palestine, à cause des Israéliens ?!
Comment peut-on parler de paix entre Israéliens et Palestiniens, alors que les israéliens se sont déjà accaparés de 98 % des Terres de la Palestine ?! Comment peut-on prononcer une phrase aussi tartuffesque comme : « en vue d’une solution juste et durable », ou comment peut-on fausser le langage jusqu’à dire « dans le respect des droits des deux parties », alors que les Palestiniens sont arrachés de leur Terre, sont dispersés de par le monde, et agonisent dans cette prison à ciel ouvert, intitulée Gaza, et subissent un embargo meurtrier qui dure depuis six ans ?!
Nul n’ignore comment ces Terres furent arrachées ou comment des centaines de villages ont été aplatis aux bulldozers sur leurs habitants, ni le nombre d’attaques, de massacres et de guerres menés sous les yeux de l’Occident raciste, féru d’honorabilité et de textes fraudés. Même les oliviers ont subi un vrai génocide : plus de trois millions et demi d’oliviers ont été déracinés, brûlés ou volés par les colons israéliens pour massacrer l’agriculture palestinienne. Des guerres au cours desquelles furent employés des armes chimiques par ces envahisseurs auxquels le pape veut trouver une solution juste et durable, dans le respect des droits des deux partis, au lieu d’envoyer à dache son hôte et ami ou de planifier une proche visite pour cette entité sioniste !
N’est-il pas rigolo d’entendre le premier ministre, dans cette entrevue, attaquer le régime iranien qui, dit-il, « continue à provoquer des boucheries en Syrie et a sponsoriser le terrorisme, comme le font le Hezbollah, le Hamas, le Jihad islamique, les groupes les plus rétrogrades du monde » ou d’attaquer « le péril du programme nucléaire de Téhéran pour la paix mondiale » alors qu’Israël a, en fait, usurpé un Etat souverain, asphyxie et noie ceux qui restent des Palestiniens en les engloutissant dans ses eaux usées et, ce qui plus est, c’est le seul pays au Moyen-Orient qui possède plus de deux-cent bombes nucléaires, et il ose parler de paix ou de droits !
Il n’est pas permis à un pape d’ignorer que les Juifs n’ont aucun droit sur cette Terre, que les sionistes ne peuvent se baser sur le concept de Terre promise, pour justifier le retour des juifs sur cette Terre, car le don de la Terre de Palestine était conditionné par l’obédience, et les Juifs ont désobéis, ont repris le veau et tuèrent les prophètes, c’est pourquoi le Seigneur les maudits pour toujours, sinon il n’y aurait point eu de seconde Alliance ou de christianisme, comme dit l’Eglise !
Dans un article publié le 23 octobre 2010 par l’Ossevatore Romano, Reuters et RFI, sous le titre : « Le Vatican tance Israël pour avoir détourné des écrits de la Bible » ! Benoît XVI s’adressant aux évêques, lors du dernier jour du synode pour le Moyen-Orient, dit qu’Israël ne peut s’appuyer sur le terme de « Terre promise » figurant dans la Bible pour justifier le retour des juifs et l’expatriation des Palestiniens. C’est ce que déclare le Vatican qui explique clairement qu’il « n’est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices ». Il est vrai que c’est une prise de position très tardive et aurait dû être déclarée au monde en 1948, au lieu de reconnaitre cet Etat bâtard et usurpateur. Comment donc une attitude religieuse, théologique et politique peut-elle être aussi contradictoire, à moins que cela ne soit de l’imposture publicitaire !
Mettant de côté les contentieux juridico-financiers relatifs aux biens de l’Eglise, le statut de Jérusalem presqu’entièrement accaparée par les juifs, qui continuent obstinément à judaïser la ville, le mécontentement des communautés catholiques qui dénoncent la construction d’un mur de séparation qui cerne la ville, qui ne cessent d’envoyer des billets à leurs supérieurs au Vatican contre ces situations inadmissibles, et pourtant le pape a le courage de parler ou de négocier une « solution juste et durable, dans le respect des droits des deux parties » ? ! Comment peut-on faire une équation égalitaire entre des usurpateurs-tueurs-professionnels et les vrais propriétaires de la Terre de Palestine arrachés au vu et au su de la société internationale complice ?!
L’Etat d’Israël, fils de l’impérialisme et du sionisme, qui impose et applique l’idéologie raciste en massacrant un peuple, en déracinant un Etat souverain, en contredisant les Textes, n’a pas le droit de se voir consolidé, sous le nez du Vatican, par douze accords sur l’eau et l’énergie, la santé, la culture, le cyberspace, l’instruction, le cinéma, ou de signer « un accord de coopération militaire », de parler d’une future importation de gaz naturel d’Israël, alors que ce gaz vient du plus grand gisement de gaz naturel situé dans les eaux palestiniennes à Gaza et que les sionistes s’en sont accaparé impunément pendant leur attaque de « plomb durci », ou de parler d’un « musée de la Shoah » à Ferrare, ou que l’année 2014 sera « l’année de l’amitié culturelle Italie-Israël », de qualifier Israël de « partenaire stratégique », ou que « sa sécurité n’est pas négociable » !
Un mot à l’oreille du pape : le fait que saint Paul ait été éduqué « aux pieds de Gamaliel » (Actes 22 :3), comme il le dites, n’est point à l’avantage du christianisme...
Le 17 décembre 2013


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