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LE QUR’ĀN : INFAILLIBILTÉ SCIENTIFIQUE

par Dr.Zeinab Abdelaziz
Professeur de civilisation Française


 


 
Le jour enroulant la nuit

 
La terre comme l’œuf de l’autruche


Nombreux sont les sites et les écrivassiers enrégimentés pour traquer et diaboliser non seulement l’Islam et les musulmans, mais aussi et surtout le Qur’ān. La pauvre fourmilière vaticane ne cesse de fournir de nouveaux écrivassons pour mener ce combat, basé sur un manque de probité sans pareil, afin d’éliminer Islam et musulmans, décrédibiliser le Qur’ān et lui imposer toutes les tares de la Bible. L’équation est drôlement ridicule, puisque d’un côté on a une Bible manipulée, qui regorge de corruptions, d’altérations, d’interpolations et des omissions, au point de ne rien trouver des textes originaux, absolument rien ; de l’autre, un Texte Révélé, qui n’a point subi le moindre remaniement : Un Texte d’un caractère inimitable, désarmant et miraculeux…

Pour démontrer l’infaillibilité de ce Texte Révélé, dans le domaine scientifique, il va falloir présenter quelques 800 Versets qui concernent la Science, ce qui est, de facto, impossible dans un modeste article, puisqu’il faut en même temps tenir compte de tous les exégètes, des différents aspects linguistiques, pour ne rien dire de la difficulté de la traduction, dans le sens où l’étendue de la langue arabe dépasse de loin celle de la langue française.  Un seul exemple servira à démontrer la perspicacité de ce Texte :

 « Et la terre, après cela, Il l’A arrondi comme l’œuf » (S 79 : V 30).


Le Qur’ān
 :
Est-il lieu de dire à quel point la documentation du Texte Qur’anique est minutieusement fixée, notée avec une exactitude extrême, qu’il est impossible de lui imposer la moindre manipulation ? A ne citer à titre d’exemples : le nombre des Suwar est 114 ; celui des Versets est 6236 ; ses mots 77439 ; le nombre de racines 1790. Le "Grand Lissan Al-Arab" comprend quatre-vingt mille racines, ce qui démontre l’immense étendue de la langue arabe, dont le Qur’ān n’a utilisé que 2,2 % de ses racines ! Ce phénomène à lui seul tient du miracle. A quoi s’ajoutent : 1622 mots ne figurant qu’une seule fois, le nom d’Allah et ses diverses conjugaisons : 2702 fois. Le Verset le plus long : concernant la dette, S 2 : V 282 ; le plus court, S 74 : V 21. Le mot le plus long
"áíÓÊÍáÝäøåã" S 24 : V 55. La moitié du texte qur’anique est marquée par la lettre f   Ý du mot "æáíÊáØøÝ" (V 18 : 19). La forme concernant la symétrie numérale d’un terme et son contraire, est un autre aspect de la juste mesure : le mot "vie" parait 145 fois, celui de la "mort" de même ; le "Paradis" 77 fois, la "Géhenne" de même ; le "monde" 115, l’"au-delà", de même.

La précision du Qur’ān révèle les nouvelles données de la science moderne. A titre d’exemple aussi, le jour en arabe veut dire "yawm", pl. "ayyam". Le Verset disant : « Votre Seigneur est Dieu, qui créa les cieux et la terre en six jours ». Puis Dit ailleurs : « … dans un jour valant mille de ce que vous comptez » (S 32 : V 5), puis ailleurs « … 50000 ans », (S 70 : V 4). Cela n’est point une contradiction, puisque d’après le contexte du Verset, cela prouve la variabilité et la relativité précise du temps. Une journée est une période de temps qui peut être mise en unité dans une périodicité quelconque. Ainsi, les six jours de la Création deviennent des Périodes ou des Âges. C’est un concept nouveau que de dire 1 jour de terre = X jours de la planète mars. C’est pourquoi le Qur’ān nous oblige, pour la traduction, de prendre en considération ses propres énoncés d’abord, ceux de la langue arabe, ceux des dictionnaires, puis ceux des exégètes. Car là, le choix personnel peut dévier, tel qu’on le voit surtout dans les traductions des orientalistes ou leurs élèves.

 Ce n’est pas sans raison que Maurice Bucaille précise, dans l’avant-propos de son ouvrage intitulé "La Bible, le Coran et la Science", que : "Le Coran contient la parole de Dieu, à l’exclusion de tout apport humain. La possession de manuscrits du premier siècle de l’ère Islamique authentifie le texte actuel". En parlant du Qur’ān et de la science moderne, il précise les cinq points essentiels sur lesquels ce Texte Divin nous renseigne à propos de la Création :  Existence de six périodes pour la création en général ; Intrication des phases de la création des cieux et de celles de la création de la terre ; Création de l’univers à partir d’une masse initiale unique formant un bloc qui se séparera par la suite ; Pluralité des cieux et des terres ; Existence d’une création intermédiaire « entre cieux et terre » ! (p. 144).

Et d’assurer dans la conclusion : que toutes les données de la Bible ne tiennent point face à la science, et toutes les données du Coran sont prouvées par la science. En fait, le Qur’ān ne contient aucune contradiction par rapport à la science, ne laisse aucune place aux fausses idées mythologiques de l’époque de sa Révélation, contient des informations scientifiques à peine découvertes à l’époque moderne. Aucun des Versets du Qur’ān décrivant des phénomènes naturels ne contredit ce que les découvertes récentes de la science nous ont appris avec certitude.


La traduction
 :
Il est des critiques, même parmi ceux qui ont traduit le Qur’ān, qui s’évertuent, en général, à chercher des "fautes" dans le texte du Qur’ān, pour dire qu’il n’est point divinement Révélé, et prennent comme exemple, entre autres, le Verset disant : "
æÇáÃÑÖ ÈÚÏ Ðáß ÏÍÇåÇ" (S 79 : V 30), que j’ai traduit par : « Et la terre, après cela, Il l’A arrondi comme l’œuf » ! Il est vrai que le mot “ÈíÖÉ" (œuf) n’existe pas textuellement dans ce Verset dans le Texte arabe, mais il fait partie des dérivés de ce vocable. Le sens s’impose foncièrement lorsqu’on tient compte :  de tous ce que disent les différents Versets du Qur’ān concernant le sujet de la Création de la Terre et la sphéricité de la terre ; de tout ce que les différents dictionnaires de la langue arabe disent ; et enfin de tout ce que les exégètes ont dit et disent sur le même mot et le même sujet. A noter, que la langue arabe, malgré son immense étendue comprend aussi, comme toutes les langues, des mots qui ont plusieurs sens. C’est le contexte qui aide à choisir un sens déterminé.

Dans le Qur’ān, le sujet de la formation de la Terre et des Cieux est abordé clairement : des Versets qui concernent le procédé de la Création en général, la formation de la Terre, des Cieux et des Astres. En ce qui concerne la Sūrah qui renferme ce Verset, pris en exemple, ce passage fait en quelques lignes un stupéfiant raccourci de la Création (S 79 : V 27-33) :

"Êtes-vous plus difficiles à créer ou le Ciel ? Il l’A Construit ! Il A Élevé ses hauteurs, et Il l’A Parfait, et Il en A Obscurci la nuit, et Fit Sortir la clarté de son jour. Et la terre après cela, Il l’A Arrondie comme l’œuf. Il en Fit Sortir ses eaux et ses pâturages, et les montagnes, Il les A solidement Fixées. Jouissance pour vous et pour votre bétail".


Les dictionnaires disent
:
En ce qui concerne les mots "
ÏÍÇåÇ" (Dahaha), et "ØÍÇåÇ" (Tahaha)

1 - (Dahha) "
"ÏÍø = donner une claque ; élargir ; étendre ; dilater ; enfuir dans le sol. 
     (Daha) "
ÏÍÇ" = rouler une miche de pain ; rouler une pâte ; aplanir ; déplacer.
     (Dehya) "
ÏÍíÉ" = un œuf ; (Al-adha) "ÇáÃÏÍì" = le creux que l’autruche fait pour déposer ses œufs ; maison lunaire ;
     (al-Dehya) "
ÇáÏÍíÉ" = le chef ; le supérieur d’un groupe ; une danse ancienne chez les arabes ;
     (al-Dâh)"
ÇáÏÇÍ" = bracelet tressé.

 2 – (al-Tahw) "
ÇáØÍæ" = lancer d’en haut en roulant.
       (Taha)  "
ØÍÇ" = étendre à plat comme un tapis ; terrain plat ; plaine.
El-Râzi, Ebn Hazm, ebn Al-Qayyem Al-Jowzeyya et autres exégètes disent qu’étendre la terre, c’est l’aplanir à l’infini, qu’Allah fit son volume immense, de sorte qu’on ne peut voir sa fin, et qu’une balle, lorsqu’elle est immense, chaque partie de sa surface est une surface plane. 

Tel qu’on l’a vu plus haut, le mot œuf est un des sens du mot "
ÏÍíÉ", pl. "ÏÍø" (Dehya, pl. Dahh) et "ÏÍÇ" : rouler ; rouler comme une miche de pain. Tenant compte de tous les Versets qui abordent ou font allusion à la sphéricité de la terre, il était normal que je choisisse le mot « œuf » pour ma traduction, puisqu’il représente exactement la forme décrite. D’un autre côté, jusqu’à nos jours, à la campagne en Haute Egypte, on dit "Dehya" pour l’œuf, et "Dahh" au pluriel, et c’est le plus usité. C’est un emploi qui n’a point disparu. Si les autres traducteurs n’ont pas opté pour le mot « œuf », ce n’est pas ma faute ou une raison pour dévaluer mon choix dont j’assume responsabilité, étant la première à l’avoir appliqué.

Plusieurs Versets abordent l’univers, parlent de la sphéricité de la terre, sans mentionner la rotondité, tellement elle est clairement sous-entendue : « N’as-tu donc pas vu qu’Allah Fait pénétrer la nuit dans le jour et Fait pénétrer le jour dans la nuit, et A Assujetti le soleil et la lune, chacun d’eux vogue jusqu’à un terme fixé, et qu’Allah Est Omniconnaissant ce que vous faites ? » (S 31 : V29) ; « Et un signe pour eux : la nuit, Nous en Retirons le jour, et les voilà dans les Ténèbres. » (36 : 37) ; « Et c’est Lui qui Etendit la terre et y Implanta des montagnes solidement fixées et des fleuves. Et de tous les fruits Il Fit deux couples contraires, et Fit que le jour recouvre la nuit. Certes, il y a en cela des Signes pour des gens qui méditent » (13 : 3) ; « Allah Interchange la nuit et le jour. Il y a sûrement en cela une leçon à méditer pour les doués de clairvoyance » (24 : 44).

Dans d’autres Versets la forme sphérique de la terre est plus nette, grâce au verbe employé : « Il Créa les Cieux et la terre en toute vérité. Il enroule la nuit sur le jour et Enroule le jour sur la nuit, et Il A Assujetti le soleil et la lune, chacun d’eux vogue jusqu’à un terme fixé » (39 : 5). Des fois c’est l’ascension oblique qui est décrite, "
íÚÑõÌ" : « Il Sait ce qui s’enfonce dans la terre et ce qui en sort, ce qui descend du ciel et ce qui y ascensionne obliquement. Il Est le Miséricordieux, l’Absoluteur » (34 : 2) ; « Et même si Nous leur Ouvrions une porte du ciel, à travers laquelle ils ne cesseraient d’effectuer une ascension oblique, » (15 : 14). « Les Anges et l’Esprit ascensionnent obliquement vers Lui, en un jour dont la durée est de cinquante mille ans » (70 : 4).

Faire pénétrer, introduire, avancer, recouvrir, retirer ou interchanger sont des verbes qui nécessitent une certaine durée de temps pour être réalisés. Si la terre était tout à fait plate il aurait fallu mettre un verbe et son contraire, comme allumer/éteindre, dont la réaction se répand sur toute l’étendue de la terre en une fraction de temps. Mais tous ces verbes qui nécessitent une certaine durée pour être accomplis prouvent la forme sphérique de la terre. De même les verbes enrouler, c’est envelopper dans quelque chose qu’on roule autour ; monter obliquement, veut dire monter en ligne courbe et non en ligne droite. Si la terre était rien que plate, l’emploi de ces verbes n’aurait pas de sens.

La seule surface qu’on puisse étendre, aplanir, et marcher dessus dans toutes les directions, de n’importe quel point, sans cogner ni tomber à sa fin, c’est la surface d’un globe. Outre      la précision de la description, tous ces mouvements n’ont lieu que si la terre était sphérique et tournait, que ce soit sur son pivot pour marquer le jour, ou autour du soleil, pour marquer une année, comme il est dit ailleurs dans le Qur’ān. Il est prouvé de nos jours qu’il y a une différence de 43 km entre la longueur pôle-pôle et celle de l’équateur. Ce qui fait que la terre est ovale.  


Un peu d’Histoire
 :

La science moderne en Europe est née dans le premier tiers du XVIIe s. De la condamnation de Galilée en 1633 par l’Inquisition, qui maintenait et défendait que la surface de la terre était plate et carrée (Ez. 7 : 2), jusqu’en 1982, quand Jean-Paul II exprima les regrets de l’Eglise à propos de l’"affaire", trois siècle et demi s’écoulèrent pendant lesquelles l’Eglise a perdu peu à peu tout contrôle sur l’évolution des sciences car elle refuse de s’adapter aux nouvelles théories.

Est-il lieu d’ajouter que pendant ces siècles où l’Europe plongeait dans l’obscurité scientifique,
elle n'a connu le patrimoine grec que grâce à l'effort gigantesque des savants musulmans, qui ont traduit et développé tous les domaines de l'héritage grec, puis l'héritage grec a été traduit de l'arabe vers le latin. C'est cette présence charnière de huit siècles, qu'une attitude peu voyante et nullement reconnaissante, essaye d'escamoter et d’extirper ... N’est-il pas plus correct et plus loyal de lire le Qur’ān dans la seule perspective de le comprendre, de saisir le sens des données Divines dans toute leur ampleur, surtout après avoir bafoué et anéanti le sens des deux précédentes révélations ?

Et pour terminer, je cite quelqu’un d’honnête, un historien qui ose dire la vérité sans parti pris :
"Quelle que soit la façon dont on juge l'influence musulmane, quelques violentes qu'aient été les réactions contre elle et la façon de s'en débarrasser, on ne peut le nier : l'Europe ne serait pas exactement ce qu'elle est si elle n'avait pas connus l'Islam. Il appartient à son patrimoine. Rechercher les vestiges de l’Islam en Europe, c’est, recherchant autrui, se rechercher aussi un peu soi-même", écrit Jean-Paul Roux, dans la préface de : « L'Islam en Europe » …
 

Zeinab Abdelaziz
 17 septembre 2016      

 

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